Les travaux du laboratoire PM (Psychopathologie et maltraitance) portent sur l’étude des troubles mentaux (p. ex., troubles de l’attachement, trouble de stress post-traumatique, trouble disruptif avec dysrégulation émotionnelle) et les troubles neurodéveloppementaux (p. ex., TDAH, dyslexie, etc.) chez les enfants suivis par les services de protection de la jeunesse. Nous tentons de déterminer la prévalence des troubles mentaux et neurodéveloppementaux chez les enfants suivis par les services de protection de la jeunesse, d’identifier les facteurs de risque et de protection de ces troubles et de développer des outils de mesure afin d’améliorer le dépistage, l’évaluation et le diagnostic. Nos travaux s’intéressent également à la maltraitance de façon plus globale (prévalence, conséquences, outils de mesure), à la prise de décision et au pronostic en protection de la jeunesse (p. ex., évaluation des capacités parentales, re-signalement de dossiers fermés, échecs de réunifications familiales, etc.) et à l’évaluation psychologique et neuropsychologique chez les enfants et adolescents.
Les activités de recherche du laboratoire se déclinent selon trois axes. L’Axe 1 a pour objectif de développer des outils de mesure (p. ex., Q-TOP) ou de participer à la mise-à-jour d’outils existants dans le domaine clinique (p. ex., entrevue RADA) et dans le domaine de la recherche (p. ex., EMMCS) afin de contribuer à l’amélioration des pratiques dans le domaine de l’évaluation psychologique et dans le domaine des outils de recherche en santé mentale et en maltraitance. L’Axe 2 vise à mieux comprendre le rôle des différents facteurs de risque, dont les dimensions de la maltraitance et les comportements parentaux dans l’émergence de certains troubles mentaux (« troubles mentaux liés à des traumatismes ou à des facteurs de stress », voir DSM-5) et à étudier la prévalence des troubles mentaux et neurodéveloppementaux chez les enfants suivis en protection de la jeunesse. L’axe 3 porte sur la prise de décision et au pronostic en protection de la jeunesse, par exemple l’évaluation des capacités parentales, les re-signalements de dossiers fermés (prévalence et facteurs prédicteurs), les replacements/échecs de réunifications familiales (prévalence et facteurs prédicteurs) et les bris de placement à majorité (prévalence et facteurs prédicteurs).
Les bacheliers, doctorants et stagiaires de recherche de notre équipe contribuent aux travaux de notre laboratoire. Nos projets de recherche combinent des données administratives, des données de rapports d’intervenants, des données d’outils psychométriques (questionnaires et entrevues standardisées et tests standardisés directement administrés aux enfants) afin d’obtenir un portrait complet de l’enfant, de son environnement et de son vécu. Les travaux du laboratoire ont des retombées sur les pratiques professionnelles des intervenants et cliniciens travaillant auprès des usagers et auprès des chercheurs dans le domaine de la santé mentale des enfants et de la maltraitance.
